Cette fois c'est le coup de grace pour l'armée turque.
Le président Gül ("rose" en turc) vient de promulguer la loi qui limite un peu plus le rôle de l'armée : l'article 35 qui écrivait que le devoir de l'armée est de "préserver et de protéger la République de Turquie" a été amendé. Cet article avait permis à l'armée de prendre le pouvoir en 1971 et 1980, pour assurer le respect de la Constitution, menacée ,selon elle.
J'étais à Istanbul en 1971 , et les militaires qui assuraient notamment la police, étaien visiblement fiers de montrer que sous leur contrôle , la discipline régnait.
Ils rendaient le pouvoir aux civils quand ils estimaient que l'ordre était rétabli.
La nouvelle loi précise le rôle de l'armée : "défendre les citoyens turcs contre les menaces de l'Etranger et mener les opérations approuvées par le Parlement.".
L'amendement a été voté par les partis d'opposition, sauf le Parti de l'action nationaliste (MHP) qui a fait valoir qu'il allait être difficile de décider si les rebelles kurdes étaient une menace de l'Etranger nécessitant l'intervention de l'armée ou des rebelles de l'intérieur .